L’Agence suisse Caecilia produit de nombreux concerts présentés au Victoria Hall de Genève. Best of des prochaines prestations avec Steve Roger, co-directeur de l’agence.
Quelques mots sur l’agence Caecilia…
Créée il y a plus de soixante ans, notre agence co-dirigée par Pedro Kranz est active dans trois domaines : le management d’artistes, l’organisation de trois séries de concerts deux à Genève et une à Zurich et les tournées d’orchestres : nous engageons des formations suisses ou étrangères que nous emmenons à travers le monde.
Quel rôle joue l’agence auprès du Victoria Hall ?
Comme de nombreux partenaires de la salle, l’agence est locataire du Victoria Hall et, à ce titre, produit entre dix et douze concerts par an dont huit en abonnement. La programmation est le fruit d’une concertation avec les orchestres et solistes invités. Les orchestres en tournée offrent souvent deux programmes à choix, nous avons aussi la possibilité de suggérer d’autres pièces et/ou l’engagement d’un soliste de notre souhait. Nous pouvons intervenir sur certaines pièces lorsqu’elles ne semblent pas correspondre aux attentes du public. Jouer de la musique des 20e et 21e siècles est important pour notre agence mais plus difficile pour le public, nous veillons donc à l’équilibre de nos programmes.
Pour cette saison, pouvez-vous nous citer une prestation que vous ne manquerez pas ?
J’assiste à tous les concerts ! Mais une prestation marquante de la saison est sans conteste le duo formé par Martha Argerich et Stephen Kovacevich car Martha Argerich se produit principalement en soliste auprès d’orchestres et très peu en récital. C’est donc un moment à ne pas manquer.
Un instant magique ?
La venue de l’Orchestre du Théâtre Mariinsky dirigé par Valery Gergiev Marinski. C’est la première fois que l’agence produira un concert de cet orchestre mythique à Genève.
Une séquence joyeuse ?
La présence de Beatrice Rana. Cette jeune pianiste, entourée dans la série de pianistes confirmés, commence une carrière déjà riche. C’est une joie pour nous de l’accueillir en tant que benjamine.
Une parenthèse enchantée ?
Pollini. Le pianiste milanais de 76 ans vient peu à Genève. Ce retour nous fait très plaisir après une absence de douze ans.
Des frissons garantis ?
Grigory Sokolov, un pianiste qui réserve toujours des surprises. Très généreux avec le public, il est un habitué des bis à rallonge. L’audience en redemande et il en offre toujours plus.
Une incroyable virtuosité ?
Difficile de ne citer qu’un pianiste, car ils sont tous virtuoses… Je dirai Daniel Barenboim ou Murray Perahia…
Une bulle de poésie ?
Le Requiem allemand, pièce phare de Marek Janowski avec l’Orchestre symphonique de Bâle. C’est assez rare que nous proposions de la musique interprétée par un chœur. Ancien directeur musical de l’Orchestre de Suisse Romande, Marek Janowski fera donc son grand retour à Genève.
Une grande fierté ?
Avoir pu faire venir à deux reprises dans de précédentes saisons les Berliner Philharmoniker et Wiener Philharmoniker qui sont considérés comme les deux plus grands orchestres en Europe.
Propos recueillis par Nathalie Truche